tag:blogger.com,1999:blog-7151958701654604844.post3577352089613200502..comments2023-12-27T12:37:50.087+01:00Comments on Le Zouave Interplanétaire: La bande dessinée est une chapelle Sixtine avec des souris.Philippe Anfréhttp://www.blogger.com/profile/09087056232438293964noreply@blogger.comBlogger4125tag:blogger.com,1999:blog-7151958701654604844.post-52190091721485338232013-12-13T10:46:15.095+01:002013-12-13T10:46:15.095+01:00Il me semble bien que, dans Maus, les moments au p...Il me semble bien que, dans Maus, les moments au présents sont souvent de "moment à moment" tandis que les moment au passé sont beaucoup plus elliptiques. Ça rend bien la nature parcellaire des souvenirs.<br /><br />Mais je peux aussi raconter n'importe quoi.Philippe Anfréhttps://www.blogger.com/profile/09087056232438293964noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7151958701654604844.post-83323666823587697952013-12-11T16:28:02.042+01:002013-12-11T16:28:02.042+01:00Hello,
Je suis bluffé par le coup du père qui oc...Hello, <br /><br />Je suis bluffé par le coup du père qui occupe tout l'espace de la page. Tellement bien fait que je me suis fait prendre, je ne l'avais pas vu. Pour être franc, j'ai lu Maus cet été (seulement). Et je reconnais que j'ai rencontré une vraie oeuvre parce-qu'elle fait passer plein de chose, bien au delà de la shoa.<br /><br />C'est rigolo aussi parce-que cette page avait retenue mon attention à la lecture. Mais pour une autre raison que celle que vous développez. Juste avant de lire Maus j'ai lu "faire de la BD" de Mc Cloud. Et j'ai reconnu dans cette page une belle transition qu'il nomme "moment à moment" Chaque case est le prolongement temporel de la précédente. Ceci a pour effet de ralentir la narration, ralentir le temps en quelque sorte. Toutes les cases sont comme ça sauf la dernière qui nous plonge d'un coup dans le passé. Pour moi cette page était un décélération du temps qui s'écoule, passage au point mort (avec la fameuse case et le tatouage), et marche arrière toute. Je ne m'expliquait pas bien la forme de la case à part de faire comprendre au lecteur qu'on allait changer d'univers temporel.<br /><br />Sinon les angelots de Raphaël, c'est de la pure merveille d'imaginer ces gamins qui ont l'air de s'emmerder au plafond de la Chapelle sixtine et qui semblent nous dire que l'essentiel est ailleurs. Quand on songe que le gars n'avait pas d'appareil photo pour capter ce genre d'expression, c'est franchement du grand art.MSEI BDhttp://www.masemaineenimage.frnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7151958701654604844.post-12297798763914848782013-12-06T17:10:43.667+01:002013-12-06T17:10:43.667+01:001°) Concernant le tatouage du père : je pense qu&#...1°) Concernant le tatouage du père : je pense qu'il n'est pas superfétatoire. Il est là pour expliquer que Art Spiegelman est non seulement prisonnier de son père mais aussi des histoires de camps de son père (les deux éléments étant évoqués dans le phylactère de la même case).<br /><br /><br />2°) C'est vrai que je fais mon malin à dire ce qui est bien et ce qui ne l'est pas. Je suis un méchant Jojo (vous êtes trop gentil envers moi dans la dernière partie de votre message). Pour moi, le tableau de Willy-les-bons-tuyaux Bougereau n'est pas très bon parce qu'il est justement trop attaché au réel. Et que dans la vie, y a pas que ça... Au contraire, les angelots de Raphael rêvassent et nous avec eux. Il y a donc un supplément d'âme, de contenu, dans la peinture de Raphael par rapport à celle de Bougereau.<br /><br />3°) Pour parler de ma poire, je suis un affreux Jojo pour deux raisons : je crois que n'importe quelle personne venant par hasard sur ce blog peut juger sur pièce et se dire "oui, ici, il a raison", "non, ici, il dit une connerie, il est très bien ce tableau", bref, ce n'est que mon opinion ; de plus, il me semble important de faire un distinguo entre ce qu'on trouve bien et le reste, surtout en bande dessinée, où une sorte de mou-du-genou critique (mainstream ou indé) est assez général, alors que, justement, en cette période de crise dans laquelle se noient les lecteurs (et les libraires) (paix aux âmes de leurs dos) il faudrait faire la guerre au "bien mais pas top".<br /><br />4°) D'où mon choix de ne jamais utiliser que des bandes dessinées qui sont, selon moi, "ouha non mais trop mortel quoi".<br /><br />5°) Pour votre dernière phrase gentille, merci, c'est ma foi très gentil d'être gentil, même si je ne suis pas sûr de toujours éviter ce fameux travers.Philippe Anfréhttps://www.blogger.com/profile/09087056232438293964noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7151958701654604844.post-72731984018748814972013-12-06T15:07:07.497+01:002013-12-06T15:07:07.497+01:00Tout d'abord, bravo pour votre travail que je ...Tout d'abord, bravo pour votre travail que je déguste avec grand plaisir à chaque nouvel article. La présente note m'inspire quelques remarques : Le schéma qui montre comment la page d'Art Spiegelman est centrée sur la figure du père à vélo est très révélateur. Pourtant je n'aime pas trop cette page à cause du gros plan sur le tatouage du père qui me paraît être une manière trop « pesante » d'introduire le sujet : On met vraiment le nez du lecteur sur ce chiffre au milieu de la page, il ne peut y échapper.<br />Sur la « valeur » des œuvres d'art, et l'impression qu'elles procurent, il y aurait beaucoup à dire, parce que leur appréciation dépend pour une bonne part d'un apprentissage et pour une autre part d'une certaine forme de sensibilité. Il y a des gens qui diraient « ouais le tableau de William Bougereau est encore « mieux peint » que celui de Raphaël parce qu'il fait encore plus vrai comme une photo !» Et c'est l'impression qu'on peut avoir si on n'est sensibles à un autre type de « vérité » ou de « mensonge » porté par les tableaux. C'est dans un livre de Gaston Bachelard je crois, qu'il est expliqué que les ailes dans le dos dans les représentations des anges ou des autres créatures fantastiques, c'est un peu idiot parce que dans la logique de l'imaginaire, on se rêve en train de voler sans aile ou alors avec des ailes aux talons (comme les dieux grecs, parce que le vol onirique est alors une impulsion). Et si on veut obéir à une logique réaliste, ben c'est idiot aussi, parce que des ailes d'oiseau ne sont pas assez fortes pour porter un être humain. C'est pour ça que sur le tableau de Bougereau l'ange à l'air bêtement suspendu : ça ne marche pas, on dirait un rajout photoshop. Évidemment, les anges de Raphaël sont trop malins pour chercher à voler.<br />Le dessin de la mort est effectivement moche, mais beaucoup de gens (des enfants ou des ados me direz-vous, mais pas que) le trouveraient « trop bien » : parce qu'il fait une « trop forte impression » avec ses couleurs violentes et sa contre-plongée. Tout ça pour dire quoi ? Euh, je ne sais plus trop bien, mais en fait je voulais dire qu'il ne faut peut-être pas se croire trop malin à prétendre discerner « le beau », « le vrai » et tout ça (je ne crois d'ailleurs pas que le beau et le vrai existent en soi) parce qu'on connait certains codes... Mais on peut effectivement parvenir à discerner davantage de choses dans une œuvre et ainsi l'apprécier plus complètement. Mais alors, parfois, cette appréciation rend l'impression laissée par l'œuvre moins forte, moins violente, moins définitive. C'est peut-être cela la difficulté : goûter mieux, tout en se laissant tout de même chavirer, enthousiasmer etc... Sinon, on aurait tort d'avoir raison... Mais selon moi vos critiques ne tombent pas dans ce travers parce qu'elles laissent la possibilité de se dire « ouah trop bien ! » tout en en disant un peu plus sur ce « trop bien ».Georgesnoreply@blogger.com